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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 12:57

 

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« Tu seras un homme, ma fille »
Elle est la grande investisseuse de la mode sur Internet. Cosmopolite, cette Vénézuélienne vit entre Londres, New York et Paris, où elle nous reçoit. À 18 ans, elle s’apprêtait à intégrer la Parsons School for Design, à New York, et rêvait d’être une artiste. Tout bascule à la mort de son frère. « Je suis rentrée chez moi pour travailler avec mon père. » Entrepreneur dans l’industrie métallurgique, il lui transmet son savoir : « J’ai trouvé ma façon d’intégrer le monde de la création : par le business. »

Pretty woman... 
En 1991, le Venezuela s'ouvre à l'importation. Carmen décide de mettre son expérience au service de sa passion : la mode. À Paris, elle convainc Chanel, Montana, Galliano de distribuer leurs vêtements… dans la boutique qu’elle ouvre à Caracas. Un an plus tard, coup d’État. Les magasins ferment. « Je ne savais que faire avec tous ces vêtements. » Elle décide de les vendre sur photo à ses clientes. La demande explose. 

Les bonnes connexions
Elle cherche un projet dans lequel investir. « Mais tous réclamaient un million d’euros. » Trop pour Carmen, qui préfère voir grand… en commençant petit. Grâce à son fiancé de l’époque (un investisseur belge), elle rencontre Natalie Massenet, la fondatrice de Net-a-porter.com. Contre l’avis de tous (personne ne croyait en la vente du luxe en ligne), elle investit 205 000 livres dans N-A-P en 2000, puis 5,9 millions de livres en 2005. Actionnaire à 30 % du site, elle joue un rôle crucial dans sa vente spectaculaire à Richemont… pour 400 millions d’euros en 2010.

Maintenant ou jamais
« On ne crée qu'un seul Net-a-porter. Aujourd’hui, la concurrence est partout. Le client veut tout, tout de suite. D’où le succès du site Moda Operandi, qui propose d’acheter les vêtements en ligne dès le défilé. Nous avons atteint 5 millions de livres de ventes en un an. » Cette année est né GiftLab.com, un site de vente en ligne de cadeaux. Carmen continue de miser dans des projets. Même si elle ne le dit pas, on devine les courtisans, les sollicitations… Des erreurs ? « J’en ai commis et j’ai beaucoup appris. Aujourd’hui, j’investis dans les entreprises qui comptent déjà une team de talents. Et je garde un œil sur la comptabilité…»

 

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